Arthrose De La Hanche Ou Du Genou : Quand Poser Une Prothèse
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- Maladie des os et des articulations
- Qu'est-ce qu'une prothèse articulaire de hanche ?
- Quand faut-il se faire opérer d'une coxarthrose ?
- Pourquoi la durée de vie d'une prothèse est importante ?
- Prothèse de hanche : comment se déroule l'opération ?
L'arthrose est une maladie douloureuse qui provoque la dégénérescence des cartilages entourant les os. L'arthrose de la hanche, ou coxarthrose, est l'usure puis la destruction du cartilage de l'articulation située en haut de la cuisse, entre le fémur et le bassin (articulation coxo-fémorale), indique l'Assurance maladie (source 1).
L'arthroplastie, c'est-à-dire, la mise en place d'une prothèse de hanche, vise à rétablir la mobilité de l'articulation concernée. De nombreux traitements efficaces traitent les symptômes de l’arthrose, comme des médicaments antidouleur, des anti-inflammatoires, des infiltrations intra-articulaires ou la physiothérapie. Ils doivent être essayés avant d’envisager une chirurgie. Alors, dans quels cas l'arthroplastie est-elle nécessaire ?
Qu'est-ce qu'une prothèse articulaire de hanche ?
Une prothèse articulaire est une articulation artificielle qui remplace une articulation usée et douloureuse.
La prothèse de hanche se compose d’une tige en titane insérée dans le fémur, dont la taille est choisie selon l’anatomie de la personne. Elle est surmontée d’une prothèse monobloc qui remplace le col du fémur et d’une tête en métal ou en céramique placée sur le col.
Cette tête est insérée dans la cavité du bassin à l’intérieur duquel est placée une autre prothèse composée de métal (au contact de l’os) et de céramique ou de polyéthylène hautement réticulé, matériau s’usant moins. Cette prothèse se fixe par emboîtement, en général sans ciment. Puis, les os du fémur et du bassin repoussent sur les implants.
"Il existe de nombreux modèles de prothèses. Pour que cet implant soit le plus adapté au patient, son choix tient compte de son état de santé, de son âge, de la forme anatomique de la hanche", indique l'Assurance maladie.
Prothèse totale de la hanche (PTH) ou partielle, deux types de prothèses
La hanche est une articulation entre la tête du fémur (os de la cuisse) et le colyte, une cavité creuse du bassin. Une prothèse est dite totale lorsque la tête fémorale et le colyte sont remplacés. Une prothèse est dite partielle lorsqu'elle ne remplace que la tête fémorale. Dans la majorité des cas d'arthrose de hanche évoluée, c'est la prothèse totale de hanche (PTH) qui est mise en place.
Quand faut-il se faire opérer d'une coxarthrose ?
Si vous avez une arthrose de la hanche qui commence à devenir handicapante, limitant votre périmètre de marche, la pose d'une prothèse peut vous aider et stopper l'évolution.
- La gène fonctionnelle est un critère très important : douleurs handicapantes, périmètre de marche réduit, douleurs nocturnes, grosse déformation,... et cela malgré le traitement médical. L'usure du cartilage articulaire doit être nette sur la radio debout avec un pincement complet entre fémur et tibia ;
- L'état général du patient joue un rôle important dans la décision et c'est l'anesthésiste qui précisera le risque médical de l'intervention et donnera le "feu vert".
Dans tous les cas, c’est une opération de dernier recours. Tous les traitements médicaux contre l’arthrose doivent avoir été essayés : les antidouleurs, les anti-inflammatoires, les anti-arthrosiques, les injections d’acide hyaluronique pour lubrifier l’articulation, voire les lavages articulaires (extraction de petits morceaux de cartilage). En général, les radiographies montrent que les cartilages ont presque disparu.
La chirurgie est indiquée seulement face à une arthrose sévère de la hanche générant trop de handicap, lorsque la gêne et la douleur sont telles qu’une personne ne peut plus marcher, précise le Pr Jean Roudier, rhumatologue.
Facteurs poussant vers la chirurgie
- Douleurs handicapantes au quotidien ;
- Difficultés grandissantes en particulier pour monter et surtout descendre des marches ;
- Effet de moins en moins net des médicaments et des injections.
Facteurs freinant la décision du patient
- Peur de la douleur post-opératoire ;
- Peur de quitter son domicile ;
- Peur de la rééducation, d'être obligé d'aller dans un centre de rééducation ;
- Peur des complications (rôle du chirurgien et de l'anesthésiste pour répondre à ces inquiétudes bien normales).
- Arthrose : quels traitements ? comment prévenir la maladie ?
Pourquoi la durée de vie d'une prothèse est importante ?
Avant de se décider pour une arthroplastie, il faut savoir que la prothèse va s’user au fil des années.
La durée de vie d'une prothèse reste difficile à estimer, "toutefois, plus de 90% d’entre elles ne nécessitent pas une nouvelle intervention avant 15 à 20 ans et pour certaines jamais", indiquent les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) (Source 2).
À quel âge se faire opérer ?
Sa durée de vie étant donc limitée à 15 ou 20 ans, les chirurgiens la préconisent plus volontiers après 60, 65 ans, car une personne opérée plus jeune devra se faire réopérer. Or, la seconde intervention est souvent plus délicate que la première. En revanche, il n’y a pas d’âge limite si l’état de santé est bon.
Une arthroplastie peut être contre-indiquée en raison d’un mauvais état général ainsi que dans certains cas de diabète, d’obésité importante, de problèmes pulmonaires ou cardiaques", souligne le Pr Jean-Noël Argenson, chirurgien-orthopédiste.
Quel est le prix d'une prothèse de hanche ?
La pose d'une prothèse avec le séjour hospitalier oscille entre 5 000 et 10 000 euros. Le prix de la prothèse seule est de 1 500 à 3 000 euros environ. La prothèse de hanche fait partie des matériels médicaux pris en charge par la Sécurité Sociale. Elle est remboursée à 100 % par l’Assurance-maladie.
Prothèse de hanche : comment se déroule l'opération ?
L’intervention appelée arthroplastie est réalisée par un chirurgien orthopédiste. Elle dure une à deux heures, sous anesthésie générale ou locorégionale. Elle entraîne une hospitalisation d’une semaine et un arrêt de travail d’un à deux mois. La prise en charge de la douleur permet au patient de se lever dès le lendemain.
L’opération permet de ne plus souffrir et de gagner en mobilité dans la vie quotidienne. Après une PTH, un soulagement important de la douleur et de la mobilité est constaté dans plus de 95% des cas, indiquent les HUG.
Un œdème ou d'un hématome sont fréquents après l'opération, mais vont disparaître progressivement. Des médicaments pour traiter la douleur vous seront prescrits. Pour limiter l’œdème, il est conseillé de porter des bas de contention pendant un mois. Un traitement anticoagulant est nécessaire pendant environ 6 semaines.
Bien que rares, les complications post-opératoires existent. Elles peuvent aller de l'infection de la prothèse (entre 0,5% et 1% dans les 3 à 6 semaines suivant l'opération), à la thrombose veineuse profonde, aux saignements, à la luxation ou à la fracture.
Quelle rééducation après l'arthroplastie de la hanche ?
L’intervention chirurgicale est suivie d’un programme de rééducation chez un kinésithérapeute (20 à 30 séances) ou dans un centre de rééducation (2 à 3 semaines), surtout si l’on vit seul.e. Les premières semaines de marche se font à l’aide de béquilles. On retrouve une totale autonomie au bout de deux mois environ. Une prothèse de hanche finit même par s’oublier. "La plupart des opérés remarchent normalement et peuvent refaire du sport au bout de trois mois", précise le Pr Roudier. S’il est possible de courir, les sports avec impact (jogging, VTT...) sont déconseillés car la prothèse s’usera plus vite.
Sources
Source 1 : Dossier "Arthrose de la hanche (coxarthrose)", Assurance maladie.
Source 2 : "Prothèses de hanche", Chirurgie orthopédique et traumatologie de l'appareil moteur, Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).
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