Colline Du Crack - Wikipédia
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Pour les articles homonymes, voir Colline (homonymie) et Crack.
| Colline du crack | |||||
| Administration | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | |||||
| Région | Île-de-France | ||||
| Département | Paris | ||||
| Arrondissement | 18e | ||||
| Commune | Paris | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 48° 54′ 02″ nord, 2° 21′ 37″ est | ||||
| Localisation | |||||
| Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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La colline du crack est le nom donné à un campement de consommateurs et de trafiquants de crack — un stupéfiant hautement addictif — situé près de la porte de la Chapelle, dans le nord de Paris[1], depuis le début des années 2000.
Son nom provient d'un séparateur un peu escarpé, situé sur l'échangeur de la porte de la Chapelle, où de nombreux toxicomanes trouvèrent refuge après avoir été chassés de la place Stalingrad.
Historique
[modifier | modifier le code]Emblème de la crise du crack à Paris, ce terrain vague était devenu le point de rendez-vous principal des dealers et des consommateurs de crack[2],[3], où des centaines de toxicomanes squattaient nuit et jour[4] et où, en 2023, après avoir été évacués une dernière fois en 2019[5], certains squattent à nouveau et tiennent un marché de la drogue[6].
Évacuations incessantes et déplacement continuel du problème
[modifier | modifier le code]Évacués plus d’une quinzaine de fois depuis leur installation au début des années 2000[7], les « crackers » déplacés une dernière fois en 2019 par les forces de l'ordre migrèrent un temps autour de la gare Rosa-Parks. En mai 2021, les conflits les opposant aux riverains devenant de plus en plus nombreux, la Mairie de Paris et l’État les transférèrent dans les jardins d'Éole, un parc du 18e arrondissement. Après plusieurs mois d'échauffourées avec les voisins, ils furent une fois de plus délogés et se regroupèrent cette fois rue Riquet, de l'autre côté des grilles des mêmes jardins[8], jusqu’à ce qu'en septembre de la même année, ils soient évacués une fois de plus, et que la Préfecture de police les emmène en bus au square de la Porte-de-la-Villette, un espace vert qui longe le périphérique[9],[10]. Dans la foulée, pour s'opposer à ce que des toxicomanes puissent se rendre directement vers les quartiers proches d'Aubervilliers et de Pantin, les autorités bloquèrent le tunnel qui permettait de s'y rendre en y bâtissant un mur, bientôt baptisé « le mur de la honte[8] ».
Bien que selon Marc Guillaume, le préfet de la région Ile-de-France et Didier Lallement, le préfet de police, le mur constitue « une indispensable protection des habitants de Pantin », cette mesure fut critiquée car elle nuit à la circulation des habitants de ces quartiers, sans pour autant que ceux-ci soient efficacement protégés des nuisances des toxicomanes, ces derniers pouvant toujours franchir le périphérique par d'autres itinéraires[8].
En 2023, après l'évacuation de nouveaux lieux de consommation, « on est revenu au point de départ », notent les habitants du nord-est parisien, les consommateurs de crack revenant vers leurs anciens points de deal[6].
Toutefois, en 2024, dans la perspective des Jeux olympiques, il semblerait que certains consommateurs soient relogés dans des villes de province[11] comme Orléans[12],[13],[14].
« Porosité » avec les migrants
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Par le passé, pendant la crise migratoire en Europe, certaines associations d'aide aux migrants se sont inquiétées de la proximité de la « colline du crack » avec les campements de migrants, constatant « une porosité » entre les deux publics[5].
La situation de grande précarité de certains migrants les expose à une première prise de stupéfiants — parfois offerte par des trafiquants —, entraînant une dépendance rapide[15],[16].
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Évacuation de la « colline du crack » à Paris », sur lepoint.fr, 27 juin 2018 (consulté le 20 novembre 2019).
- ↑ « Un quartier de Paris dans l'ombre de "la colline du crack" », sur france24.com, 5 juillet 2019 (consulté le 20 novembre 2019).
- ↑ Paris : au carrefour du crack, Emilie Blachère, 10 mars 2019, Paris Match.
- ↑ « SEPT À HUIT - "La colline du crack" à Paris », sur lci.fr, 24 février 2019 (consulté le 20 novembre 2019).
- ↑ a et b « La "colline du crack" à Paris démantelée d'ici un mois », sur parismatch.com, 7 novembre 2019 (consulté le 20 novembre 2019).
- ↑ a et b Crack à Paris : "On est revenu au point de départ". Les toxicomanes de retour dans les rues du Nord-Est parisien, France TV, 15 novembre 2022.
- ↑ Valentin Pacaud, « Migrants, toxicomanes et insalubrité : l'insoluble dossier de la Colline du crack », sur lesinrocks.com, 10 juillet 2018 (consulté le 5 août 2022).
- ↑ a b et c Crack à Paris : l’Etat bâtit un mur pour bloquer les consommateurs, Denis Cosnard, 26 septembre 2021, Le Monde.
- ↑ « C’était devenu un enfer » : à Paris, les toxicomanes quittent la rue Riquet pour le square de la porte de la Villette, Florent Hélaine et Elodie Soulié, 24 septembre 2021, Le Parisien.
- ↑ Crack à Paris : colère et inquiétudes des riverains de la porte de la Villette, Emmanuelle Hunzinger, 25 septembre 2021, France 3.
- ↑ Maxime TROULEAU, « Paris 2024 : des SDF déplacés vers les régions, "conséquences de notre ... », sur Sud Radio, 25 mai 2023 (consulté le 25 mars 2024)
- ↑ Centre France, « Social - Le coup de gueule du maire d'Orléans face à l'arrivée de centaines de sans-abri en provenance de Paris », sur www.larep.fr, 25 mars 2024 (consulté le 25 mars 2024)
- ↑ Par Christine Berkovicius Le 25 mars 2024 à 16h20, « « Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris » : la mise au point du maire face à l’afflux de migrants », sur leparisien.fr, 25 mars 2024 (consulté le 25 mars 2024)
- ↑ « Le maire Serge Grouard dénonce l'arrivée à Orléans de sans-abri exclus de Paris à quelques mois des JO - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, 25 mars 2024 (consulté le 25 mars 2024)
- ↑ Bahar Makooi, « Nord de Paris : des dealers proposent des drogues dures aux migrants », sur infomigrants.net, 3 décembre 2018 (consulté le 28 février 2022)
- ↑ Cécile Beaulieu, « A Paris, les migrants sont les nouvelles proies des dealers de crack », sur leparisien.fr, 16 décembre 2018 (consulté le 28 février 2022)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Place de la Bataille-de-Stalingrad, autre lieu important de vente et consommation de crack à Paris
- Crise du crack à Paris.
- Camps de migrants en région parisienne; des milliers de migrants ont transité par les campements de la porte de la Chapelle
Liens externes
[modifier | modifier le code]- [vidéo] « Reportage à la colline du crack », sur YouTube
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