L'Op Art & L'Art Cinétique - STD2A-ATC-Loritz

Maybe your like

L’op’art 1955-1975 [l’illusion optique]

L’op’art, ou optical art est un mouvement d’art abstrait géométrique qui utilise l’illusion optique. Il se donne pour objet de produire des effets de mouvement, de profondeur ou de relief sans toutefois recourir à l’animation réelle. Les précurseurs sont les pointillistes Georges Seurat et Paul Signac avec leur technique artificielle de papillotement de points de couleurs vives juxtaposées. L’op’art s’attache à induire le mouvement, sans jamais le provoquer réellement en se basant sur les réactions physiologiques de la rétine. L’influence de ces tableaux scintillants aura une grande influence sur la décoration et le design des années 60.

Le « pape de l’op’ art », c’est Victor VASARELY avec son art « cérébral et méthodique », son langage plastique universel. Il travaille sur le mouvement et l’ambiguïté de la perception, vise à l’abandon du tableau de chevalet, préférant un art total qui trouverait sa destination dans l’architecture. L’œuvre codée peut être exécutée par quiconque à partir d’un « prototype-départ ». Peut-on imaginer plus nette rupture avec la peinture ?

Bridget RILEY étudie les pointillistes et dirige ses recherches sur les moyens de créer l’illusion du mouvement dans un tableau statique. Elle propose des systèmes linéaires rythmiques aux effets spatiaux illusionnistes, des tableaux de rayures. C’est le spectateur qui détermine le mouvement en se déplaçant devant la toile.

L’art cinétique années 50-60 [l’art en mouvement]

Le terme cinétique vient du grec « kinétikos » qui signifie mouvement. L’expression « art cinétique » est adoptée vers 1954 pour désigner des œuvres possédant des parties mobiles animées par des moteurs, par l’air ou manuellement.

Les précurseurs sont les futuristes italiens, Marcel Duchamp avec sa fameuse Roue de bicyclette qui pouvait être tournée et Alexander CALDER avec ses mobiles composés d’éléments suspendus sensibles au moindre souffle d’air.

Jesus Rafael SOTO créé des environnements où mouvement, lumière et son jouent un rôle central. En 1968, il propose ses Pénétrables dans lesquels le spectateur se meut, se fond pour en devenir partie intégrante. Ses œuvres vibratoires sont construites avec des bâtons suspendus.

Alain JACQUET est le représentant majeur du Mec-Art. Il s’approprie des images de façon ludique en réalisant des peintures mécaniques qui laissent apparaître la trame de la sérigraphie. Des œuvres « classiques » (Le Déjeuner sur l’herbe, 1964) sont maquillées pour leur donner l’apparence d’images de publicité et de magazines.

Passionné par le mouvement, Jean TINGUELY travaille sur des « méta-machines » métalliques et bruyantes construites à l’aide d’objets de récupération. (voir le nouveau réalisme).