Le Mind Mapping Pour Apprendre | En Entreprise Et à L'Ecole

ors d’un Atelier Mind Mapping Gratuit #MercrediMapping, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Audrey, Enseignante Spécialisée, qui utilise les Cartes Heuristiques avec des élèves en difficulté. Un partage improvisé sur les points clés comparés de “l’Apprendre“, en entreprise et à l’École. Grâce à la technique du Mind Mapping. Regardez la Vidéo Interview Mind Mapping ci-dessus. Des différences et des points communs !

L’Apprentissage : ce n’est pas seulement la Formation

Face à un besoin de compétences, se former est souvent le 1ᵉʳ réflexe. Il s’accompagne d’un jalon dans le temps : un projet, une certification, un concours, une prise de pose. Il faut être opérationnel. Prêt(e) face à une échéance, des connaissances programmées, des normes établies, pour des actions prescrites.

Les Cartes Mentales soutiennent le processus d’apprentissage dans ses spécificités :

  • Son côté moins formel que la formation : même s’il peut aussi être guidé par un instructeur ou un formateur, sa souplesse est plus grande. Il peut se produire dans n’importe quel contexte, même très informel. Mais, l’apprenant gagnera à le repérer pendant l’action ou à postériori. Mais pas avant.
  • Les habiletés personnelles mises en jeu : des alternances entre expérience personnelle, observation, ouverture au monde, réflexion et pratique. L’apprentissage est soit individuel, soit collectif. Il est souvent sur du temps plus long, voire flottant. Là aussi, les Mind Maps sont des balises, des ports d’attaches, des points d’étapes, pour bâtir, à postériori, une logique de connaissance. La dimension de l’apprendre à apprendre est ici.
  • L’apprentissage est individuel et collectif : cependant ces alternances ne sont pas forcément planifiées. Le temps plus long de l’apprentissage permet ces temps de pause, de repos, de décantation. L’apprenant doit donc être le pilote de ses acquisitions. Des savoirs formels aux expériences non structurées, il doit gérer le tempo sur un cycle calé sur la durée d’un projet, d’une fonction, ou d’une vie. Pour tous ces aspects, le développement organique des Cartes Mentales est un sérieux atout. Inclus le désapprendre, en fonction des trajectoires rencontrées.

Le concept d’employabilité repose en réalité sur l’articulation de ces deux dimensions, Apprentissage et Formation. La responsabilité n’en revient pas au seul salarié. Parce qu’une authentique entreprise apprenante ne pense pas juste “Formation de ses salariés“. Elle apprend d’elle-même et s’adapte de manière organique. Dans l’action et en mouvement. C’est tout le collectif, Managers inclus, qui évolue pour rester collé à son environnement. Il dialogue et se synchronise avec lui. L’organisation n’est plus juste un moyen. C’est une fin.

L’Apprentissage n’est pas seulement la Mémorisation

S'engager pour Apprendre

Mémoriser est important. Les mind maps renforcent ce repérage et ancrage. On présente trop souvent les cartes mentales sous cet angle exclusif de technique de mémorisation. Mais, mémoriser sans Connaître a peu de sens. Connaître, c’est s’engager avec motivation dans de nouveaux savoirs. Vouloir se développer en tant que personne. Découvrir ses centres d’intérêt et ce pour quoi on est doué. S’adapter au monde et se changer soi-même. Écoutons les neurosciences.

Elles répètent que la méthode de “l’apprendre par cœur” (forme la plus courante du “mémoriser“) peut fonctionner, mais sur le long terme, elle n’est pas efficace. Les découvertes sur le cerveau bousculent les méthodes traditionnelles d’éducation. Les recherches prouvent que cartes heuristiques ont ce double avantage d’initier et soutenir les méthodes pour apprendre.

Pourquoi les cartes renforcent les traces en mémoire ? Parce qu’on mobilise ses propres connaissances pour faire des choix et des interprétations. On les relie à notre existant. C’est une incitation à entrer plus en profondeur dans son propre apprentissage. (Podcast Université Toulouse “Épisode #3 : Je mappe donc j’apprends. Sep 2023).

À chaque étape clé : mettre en mouvement, instruire, réassurer, et capitaliser, “la carte propose, et l’apprenant dispose“. Dans une logique d’action, que ce soit en cadrage, prise de notes, traitement, analyse ou synthèse, la cartographie est une alliée fidèle. Par exemple, en phase de consolidation des apprentissages, les résultats de recherche de cette étude de 2023 “Mind Mapping Strategy in Improving Students’ Writing Skill“, montrent que la rédaction à l’aide de la cartographie mentale est plus efficace que la méthode conventionnelle.

Sa compatibilité avec d’autres méthodes – outils, et ses alternances sont rassurantes. Le schéma heuristique enrichit l’expérience d’apprentissage. Les étudiants comme les professionnels en entreprise disposent ici d’un vrai levier pour bâtir des stratégies dynamiques d’apprentissage. Grâce à ces univers visuels intelligents, au service du Sens et de la Valeur, où ils déposent et cultivent avec patience leurs talents uniques. Et au-delà, ils vont formuler et guider des projets et trajectoires professionnelles avec efficacité.

La Motivation à la base des Stratégies pour apprendre

Les cheffes de projets adorent les cartes heuristiques, cadrage et pilotage

L’engagement des apprenants repose sur 3 axes associés :

motivationnel, comportemental et cognitif. Actionner ces 3 leviers en même temps permet d’aligner le processus d’apprentissage. La valeur perçue des nouveaux savoirs, et les émotions associées, sont les moteurs de l’acte d’apprendre.

Avec la carte, le choix des idées principales, la synthèse, l’organisation spatiale des informations fait partie intégrante de cette stratégie d’acquisition de nouvelles connaissances. Regardez cette étude et ses résultats sur l’engagement des apprenants dans l’activité de construction de cartes mentales.

Dans ce processus choisi, la dopamine et son système de récompense est à l’œuvre dans le cerveau. Elle s’active avec la motivation et l’engagement.

Car, les neurosciences nous le disent régulièrement, et on sait aujourd’hui que :

  • Les savoirs descendants du professeur ou formateur qui explique la leçon à des élèves, ou managers assis et immobiles, n’est pas la meilleure solution.
  • Les émotions sont des déclencheurs des processus de mémoire (dont le rappel à long terme) et de connaissances. Pourquoi ne pas les mobiliser dans les interactions enseignant – apprenant ?

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